Poetry, de Lee Chang-Dong

Prix du scénario à Cannes.

Un portait de femme magnifique et bouleversant, une leçon de vie pleine de tact et de dignité. L'histoire d'une grand-mère élégante peu à peu atteinte par Alzheimer ; elle apprend un jour que son bon à rien de petit-fils (qu'elle élève seule) a participé au viol d'une jeune collégienne qui vient de se donner la mort. La réalité semble s'écrouler pourtant elle tient debout et va s'inscrire dans un atelier de poésie, histoire de tenter de voir un peu de beauté dans un monde noir.
Réalisé en longs plans séquences silencieux (aucun score, aucune musique en dehors des sons in).
Sublime.

Vance a écrit:
Réalisé en longs plans séquences silencieux (aucun score, aucune musique en dehors des sons in).
Sublime.

J'ai eu quelques expériences de ce type de réalisation. sans jamais réussir à me laisser porter.

sypnos a écrit:

Vance a écrit:
Réalisé en longs plans séquences silencieux (aucun score, aucune musique en dehors des sons in).
Sublime.

J'ai eu quelques expériences de ce type de réalisation. sans jamais réussir à me laisser porter.

Ce n'est pas que je sois fan, même si je préfère des séquences bien construites à partir de quelques plans au cadrage soigné plutôt qu'à partir d'un montage de très nombreux plans brouillons. Ici, il n'était tout simplement pas possible de filmer ce récit d'une autre manière, tout se serait écroulé. C'est virtuose mais pas tape-à-l'oeil. C'est aussi reposant.
Mais c'est l'histoire qui fait tout. Et la comédienne, parfaite.

Vu où ?

Au Caméo. VOST.
Le coréen est une langue assez drôle en fait, avec ces phrases qui se modulent suivant l'interlocuteur et se terminent presque toujours par les mêmes syllabes. Ca en rajoute encore au côté guindé des discussions publiques.

Je vais le guetter dans mon cinéma d'art et essai local.

Pour ceux qui voudraient en lire davantage, une chronique détaillée est visible ici.