[Blu-ray] La Rafle
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[Blu-ray] La Rafle
Blu-ray région A-B-C édité par Pathé
Genre : Drame / Guerre
Réalisatrice : Rose Bosch (2010)
L'histoire :
1942. Joseph a onze ans. Et ce matin de juin, il doit aller à l’école, une étoile jaune cousue sur sa poitrine… Il reçoit les encouragements d’un voisin brocanteur. Les railleries d’une boulangère. Entre bienveillance et mépris, Jo, ses copains juifs (comme lui), leurs familles, apprennent la vie dans un Paris occupé, sur la Butte Montmartre, où ils ont trouvé refuge. Du moins le croient-ils, jusqu’à ce matin du 16 juillet 1942, où leur fragile bonheur bascule… Du Vélodrome d’Hiver, où 13 000 juifs raflés sont entassés, au camp de Beaune la Rolande, de Vichy à la terrasse du Berghof, « La Rafle » suit les destins réels des victimes et des bourreaux. De ceux qui ont orchestré. De ceux qui ont eu confiance. De ceux qui ont fui. De ceux qui se sont opposés. Toutes les personnes du film ont existé. Tous les événements, même les plus extrêmes, ont eu lieu cet été 1942.
Mon avis :
Véritable film dramatique et historique La Rafle est un film témoin, un film grave qui fait pourtant preuve de légéreté ce qui peut faire tiquer sur certains points.
Au-delà de son aspect très documenté, il commence par l'exposition de ses personnages qui continuent de jouer, d'aimer, de travailler, donc de vivre alors que tout le monde extérieur se déglingue et que l'étoile jaune les marque. C'est alors le regard des enfants et leurs mots et paroles qui viennent égratigner les petites choses qui ne vont pas.
Au-delà du discours catégoriques et réfléchi de certains personnages (la fille de Gad Elmaleh) c'est ce ton avec un personnage rappelant le petit abandonné des "Choristes" ou le P'tis Gibus de "La Guerre Des Boutons" qui va contrebalancer la noirceur de l'oeuvre. Car le fond est grave, très grave mais ce petit personnage va jouer le rôle de détente comique et de conducteur pour nos sentiments... Sur cette aspect on est donc assez éloigné d'un film comme "La Liste De Schindler". Avantage du procédé, une vulguarisation et la possibilité de venir voir le film en famille en pouvant lâcher du lest face à l'horreur vécue par ses gens. De l'autre, un côté un poil trop "tout public" pour ne pas être noté... c'est chose faite.
Cet aspect mis de côté, le film est véritablement bon, poignant car on ne peut rester de marbre devant cette ineptie qu'est la guerre et la connerie humaine poussée à l'extrême. La peur de l'autre si différent de nous mais si identique n'est elle pas le mal le plus ancien de l'humanité... l'enfer c'est les autres alors... le pire peut se produire.
En celà, le constat est sans appel. La réalisatrice montre la froide politique d'extermination dans ses méthodes quasi industrielles. Décision en haut lieu, application sur le terrain sans sourciller ou si peu car on a toujours peur pour ses proches et sa vie.
La portrait de l'homme ordinaire est donc parfaitement mis en place, tout comme celui des collabos aux grands sourires (la boulangère) car la guerre peut être mise à profit pour s'enrichir. Encore heureux que d'autres personnages osent parler et agir contre ce qui passe d'autorité nationale. (Thierry Frémont en chef des pompiers au rôle bref mais au combien courageux ou ce voisin recueillant des enfants lors de la rafle.)
Dans cette optique de résistance on retrouvera alors nos rôles principaux avec un Jean Reno au jeu sobre, qui retrouve enfin un rôle humain et loin des grosses productions U.S. où il s'était perdu et une Mélanie Laurent qui retrouve un rôle héroïque après celui d'"Inglourious Basters".
Encore une fois, elle revient avec un jeu toujours en finesse et en sensibilité comme elle sait si bien les interpréter depuis "Je Vais Bien Ne T'En Fais Pas".
Véritable âme du film elle va traverser le film en criant haut et fort ce que de nombreux protagonistes pensent tout bas. Infirmière, mère de substitution, elle tiendra jusqu'au bout du film une place important en essayant de garder pour le spectateur et ses "patients" une humanité, une chaleur que seule bien sûre, elle ne peut donner. On la verra alors se consumer à l'écran... car elle aura tout tenter, jusqu'au bout et plus encore...
Cet effort tend vers le vain, mais pourtant c'est un espoir pour ce fameux petit garçon dont la mère interprêtée par une Sylvie Testue toujours très bonne comédienne meurt sur le trajet du Vélodrome...
Il y a alors Joseph, ce jeune garçon de 11 ans qui avec sa famille va vivre la déportation, les épreuves avec puis sans ses parents (Gad Elmaleh très sobre et très juste. Comme quoi quand il le veut vraiment l'acteur est capable de sortir autre chose que des purges abjectes à la "Coco"), et finalement l'évasion du camp... un autre aspect de l'histoire avec ce vécu de l'intérieur qui est porté par tout ces comédiens vraiment excellent et pas forcément uniformes mêmes s'ils en portent un.
"La Rafle" est un film à voir car c'est un film bien construit, sobrement filmé et humain avec tout ce que celà comporte de part d'ombre. Peut être pas aussi fort que "Schindler's List" et "La Vie Est Belle" mais on en est pas si éloigné que ça...
Technique :
Le master est sublime, l'image est vraiment riche au niveau détails, colorimétrie et contraste. Une vraie image cinéma.
Piste DTS-HD Master Audio 5.1 de qualité, ambiance très bien rendue et score bien amené pour renforcer les séquences avec force émotion.
Ma note : 7.5/10
Dernière édition par sypnos le Sam 25 Sep - 0:03, édité 1 fois
Anonyme- Super Mega Moule
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Re: [Blu-ray] La Rafle
Un grand Merci à Metallica qui m'a prêté le film.
Anonyme- Super Mega Moule
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Date d'inscription : 21/08/2010
Re: [Blu-ray] La Rafle
Merci mon pote pour la dedicasse sa fait plaisirsypnos a écrit:Un grand Merci à Metallica qui m'a prêté le film.
Invité- Invité
Re: [Blu-ray] La Rafle
C'est normal.
Anonyme- Super Mega Moule
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