Projets Manhattan de Jonathan Hickman

En dehors de dessins qui peuvent rebuter (des tons pastels plus proches de la BD européenne, des visages grotesques) et de l’utilisation parfois un peu trop systématique de ressorts dramatiques (la double personnalité, les doubles dimensionnels), l'ensemble affiche une nature SF sombre et cynique réjouissante, pleine de possibilités. Sur un thème proche du Ministère de l'Espace de Warren Ellis, le récit de Hickman se veut une uchronie revigorante et foncièrement stimulante, faisant des plus grands génies du XXe siècle des personnages fascinants transcendant totalement le concept de savant fou.

Et si le Projet Manhattan n'était qu'une façade pour des recherches secrètes (exploration d'autres dimensions, conception d'une intelligence artificielle, contacts avec d'autres civilisations) ? Et si Oppenheimer n'était qu'un génie schizoïde et cannibale et Einstein un échappé d'une dimension alternative ?

J’attends la suite avec impatience.