[blu-ray] la Chasse, Ciné-club de novembre

Le film prend son temps pour exposer des éléments qu'on voit venir de loin : l'intrigue ne joue pas sur la surprise, mais sur la réaction d'un homme honnête lorsque sa famille, ses collègues, ses meilleurs amis et toute la population de la ville où il vit se liguent contre lui sur la foi de paroles douteuses ; les procès d'intention succèdent aux interrogatoires orientés et même lorsque la prétendue victime revient (par deux fois !) sur ses aveux, le mal est fait, la cabale est en marche, la haine a obscurci l'esprit étroit de ces habitants trop peureux pour être rationnels ou pour simplement avoir confiance. La montée de cette vague, si elle ne surprend pas, est stupéfiante dans son traitement : les vexations et insultes, si elles refusent l'extraordinaire, stigmatisent l'horreur ordinaire. On n'est pas loin du reportage sur le vif même si Vinterberg, loin de ses premières expérimentations, préfère poser sa caméra et n'ose que quelques gros plans saisissants.
Mikkelsen dans la peau de cet ancien professeur, déjà meurtri par la séparation d'avec sa femme (qui, même à distance, lui mène la vie dure, profitant de sa gentillesse) et la perte de son précédent emploi, est exceptionnel : l'incrédulité succède à la souffrance puis l'incompréhension mais il ne cède pas. Il tempère de plus en plus difficilement ses accès de rage car il sait d'avance qu'elle ne sera jamais rédemptrice et on s'ébahit devant sa résistance et son refus de s'abandonner à ses pulsions, comme si, au fond du gouffre, touché dans sa chair, il persistait à voir une lueur d'espoir. Quelques séquences sortent du lot, comme cette quête de vérité menée par son fils ou son incroyable self-control lorsque la petite vient le voir chez lui, alors même qu'il est déjà au ban de la société. Sans oublier la formidable scène de l'église et ce regard où se mêlent douleur, indignation et une certaine fierté.
Glaçant, troublant et prenant.

Entièrement d'accord, pas de surprise, et le propos du film n'en a pas besoin, mais le portrait sans concession d'une société "civilisée" qui plonge dès que l'occasion se présente dans l'obscurantisme radical, et stigmatise un individu, qui est paradoxalement coupable d'être innocent, puisqu'à la colère, au combat, il choisit de ne faire confiance qu'à la pure vérité : puisqu'il est innocent, il n'a pas à le prouver...

Un film qui laisse un goût amer dans la bouche, et noue l'estomac avec un Mads Mekkelsen impérial de sobriété !

entièrement d'accord avec vous deux les mecs, j'ai plutôt bien aimé malgré un rythme lent au début.

Ok le sujet interpelle, mais franchement j'ai du mal a trouver le personnage sympathique.
Non coupable, la gosse avec sa tête de mongol mérite des baffes dans la tronches, les potes qui condamne le mec qu'il connaisse depuis l'enfance alors que même la directrice de la crèche au début n'y crois pas.
Bref un sujet ho combien intéressant mais qui pêche par une réalisation trop plate, un scénario sans rebondissement, a part le coup de sang du fils qui relance un chouille l'intérêt pour le film.

Naaaaaan franchement me suis ennuyer...

Pffffff faite chié avec vos films méga mou...

Steph.G a écrit:Ok le sujet interpelle, mais franchement j'ai du mal a trouver le personnage sympathique.
Non coupable, la gosse avec sa tête de mongol mérite des baffes dans la tronches, les potes qui condamne le mec qu'il connaisse depuis l'enfance alors que même la directrice de la crèche au début n'y crois pas.
Bref un sujet ho combien intéressant mais qui pêche par une réalisation trop plate, un scénario sans rebondissement, a part le coup de sang du fils qui relance un chouille l'intérêt pour le film.

Naaaaaan franchement me suis ennuyer...

Pffffff faite chié avec vos films méga mou...

C'est pas toi qui nous pompe avec Gravity, le film le plus lent de l'histoire de la SF, puisqu' entièrement tourné en apesanteur