[NES] Les classiques 8 bits

apres avoir un peu galéré pour me servir de ma manette ps3 sur le pc, j'ai pu commencer à jouer à des vieux jeux et pfiouu le gameplay était quand m^me autrement plus exigeant en ce temps là. tout ce qui touche à la gestion des sauts et autres, dur dur

jack skellington a écrit:apres avoir un peu galéré pour me servir de ma manette ps3 sur le pc, j'ai pu commencer à jouer à des vieux jeux et pfiouu le gameplay était quand m^me autrement plus exigeant en ce temps là. tout ce qui touche à la gestion des sauts et autres, dur dur

C'était une autre époque, les jeux de plates-formes/action n'ont plus tellement la cote aujourd'hui.
Tu joues à quoi ?

c'eatit juste des essais rapides: sur megadrive comix zone et aladdin (j'avais eu celui sur snes mais celui là était mieux). il faut que j'essaye quackshot aussi. yoshi's island (la snes avait déjà été revendu quand il était sorti)/ j'ai chopé zelda 3 obligé), super metroid, super mario world, je vais essayer dragon's lair aussi (la version dessin animé). faut que je regarde ce qu'il y a dans les jeux imports jap également. vu la liste de consoles et de jeux émulés, il y a de quoi faire.

Il faudra que je me mette à l'émulation Megadrive tôt ou tard, pour des jeux comme Aladdin ou Comix Zone, et pas mal d'autres. Yoshi's Island, Super Metroid et SMW font tout simplement partie des meilleurs jeux de tous les temps, parole.
Sans vouloir te décourager, je crois bien que Dragon's Lair est une immonde daube, même dans la version dessin animé.

Dr. Jekyll and Mr. Hyde
1989, Bandai




Basé sur la célèbre nouvelle éponyme de Robert Louis Stevenson, ce jeu nous propose d'entrer dans la peau du docteur Jekyll et de son alter-ego malfaisant, monsieur Hyde. Alors que le scientifique se met en route à destination de l'église du village où l'attend sa bien-aimée pour leur mariage, il sera confronté à de multiples situations dangereuses qui ne manqueront pas de faire monter sa colère. Lorsque celle-ci éclate, c'est alors son autre personnalité maléfique qui prend le dessus.



Ce sont bien entendu les tests de notre ami l'AVGN qui ont fait la popularité de ce titre, lui donnant la réputation d'être l'un des plus redoutables navets de la ludothèque de la NES. A tel point que j'ai eu la curiosité de m'y aventurer. Depuis sa demeure jusqu'à l'église, Jekyll aura divers stages à parcourir allant du cimetière à la place centrale en passant par un square, tous bénéficiant d'un design pauvre et monotone. En chemin, il croisera la route d'autres villageois qui le blesseront en passant à toute vitesse, de matous et de clébards enragés, d'oiseaux qui le bombarderont de crottes de chien (véridique), et même d'une femme qui chante si faux que les notes de musique qu'elle émet seront un supplice pour notre pauvre héros. L'hostilité du village frise le ridicule, à croire que le pauvre Jekyll doit vraiment être un paria. Lorsqu'il encaisse des dommages, sa jauge de maîtrise de soi diminue ; dès que celle-ci est vide, on prend alors le contrôle de Hyde, ce qui constitue la seconde phase du gameplay. Hyde effectue exactement le même trajet que son alter-ego, sauf qu'il le parcourt de droite à gauche, allez savoir pourquoi. Le scrolling est cette fois-ci automatique, les habitants et la faune locale cèdent la place à des bébés zombies et autres cerveaux sur pattes, qu'on pourra dessouder avec nos poings ou au moyen de boules de feu, bien plus efficaces. Quand suffisamment de créatures ont été éliminées, la jauge de maîtrise remonte à son maximum et on retourne incarner Jekyll, en reprenant exactement là où on l'avait laissé. Un game over survient quand Hyde (parfois même Jekyll) perd tous ses points de vie, ou bien s'il parvient à rejoindre le point précis où Jekyll s'est arrêté. Le but du jeu est donc de progresser davantage en Jekyll qu'en Hyde.



Une idée de gameplay pas si bête que ça si on y met de la bonne volonté. Il est simplement regrettable qu'absolument tout le reste du jeu soit d'une rare médiocrité. En plus d'être incroyablement lent, notre pauvre scientifique est complètement démuni contre les horribles villageois qui le malmènent sans relâche : sa capacité de saut très limitée sera son seul salut. Ah non, pas tout à fait, car il dispose également d'une canne qui n'a qu'une seule utilité : tuer les abeilles. Les araignées, elles, elles sont immortelles. Le plus aberrant est que la plupart des ennemis semblent n'avoir aucun pattern identifiable, remettant souvent notre sort à la chance, ou parfois à des réflexes heureux. Mention spéciale au mec au chapeau haut-de-forme et à ses bombes, dont l'explosion est de plus en plus difficile à éviter au fur et à mesure qu'on progresse dans les niveaux, et qui peuvent dévorer d'un coup d'un seul toute notre barre de maîtrise (elle peut aussi diminuer la santé ; certaines attaques peuvent faire baisser la jauge ou la santé, selon une logique qui m'échappe complètement). Bref, on passe notre temps à s'acharner à éviter des tas de trucs beaucoup plus rapides que notre fichu héros. Lamentable.
Côté level design, on frise le néant avec parfois quelques dénivelés à franchir, rien de plus. Les musiques (enfin, les deux musiques, une pour Jekyll et l'autre pour Hyde) ajoutent un peu d'intrigue mais lassent rapidement. Dans tout ce marasme, quelques petites idées surgissent, comme le fait de pouvoir se cacher lorsqu'on passe devant la porte d'entrée d'une maison ; cela aurait pu être utile s'il y avait eu plus de trois maisons au total dans le jeu... En outre, pendant les phases de shoot avec Hyde, on récupère des pièces qui n'ont qu'un seul but : soudoyer l'affreuse chanteuse d'opéra pour qu'elle cesse son infâme cacophonie. Très utile, encore faut-il arriver à sa hauteur et posséder au moins huit de ces fameuses pièces. Je doute que le titre ait quoi que ce soit d'autre d'intelligent à proposer bien que, contrairement aux dix autres jeux NES que j'ai présentés jusqu'ici, je ne suis pas arrivé au bout de celui-ci, faute de masochisme.



Dr. Jekyll and Mr. Hyde est sans conteste une sacrée daube, qui a le seul mérite d'exploiter la dualité intérieure du héros, ce qui est en soi une idée de gameplay intéressante. Quant au reste, difficile de faire plus aberrant. Entre la vacuité du level design, la totale incapacité de Jekyll à se sortir de situations ridiculement inextricables et l'ineptie des phases de shoot avec Hyde, le jeu est un festival de mauvais goût et d'idées foireuses. Toutefois, curieusement, il s'agit d'une certaine façon d'une expérience unique que je conseillerais de vivre une fois, pas parce que c'est une ignoble bouse, mais parce que c'est une ignoble bouse culte.




Petit bonus : la review du AVGN que je recommande chaudement, c'est vraiment hilarant !
review du AVGN de Dr. Jekyll and Mr. Hyde

Vous l'avez sans doute deviné, la tête de mort signifie "0 étoile" dans mon système de notation.

Le Hulk a écrit:Il faudra que je me mette à l'émulation Megadrive tôt ou tard, pour des jeux comme Aladdin ou Comix Zone, et pas mal d'autres. Yoshi's Island, Super Metroid et SMW font tout simplement partie des meilleurs jeux de tous les temps, parole.
Sans vouloir te décourager, je crois bien que Dragon's Lair est une immonde daube, même dans la version dessin animé.

Je confirme !

Les jeux Super fx 2 ne fonctionne pas en émulation, enfin j'ai pas trouvé d'émulateur capable de les faire tourner sur Mac.

Yoshi island jamais réussi a le faire fonctionner... entre autre.

Steph.G a écrit:Les jeux Super fx 2 ne fonctionne pas en émulation, enfin j'ai pas trouvé d'émulateur capable de les faire tourner sur Mac.

Yoshi island jamais réussi a le faire fonctionner... entre autre.

Alors là, je suis VRAIMENT désolé pour toi...

TWIN a écrit:

Le Hulk a écrit:Il faudra que je me mette à l'émulation Megadrive tôt ou tard, pour des jeux comme Aladdin ou Comix Zone, et pas mal d'autres. Yoshi's Island, Super Metroid et SMW font tout simplement partie des meilleurs jeux de tous les temps, parole.
Sans vouloir te décourager, je crois bien que Dragon's Lair est une immonde daube, même dans la version dessin animé.

Je confirme !

je confirme aussi j'a rien compris et passé mon temps a perdre mes vies sans comprendre quoi faire

Steph.G a écrit:Les jeux Super fx 2 ne fonctionne pas en émulation, enfin j'ai pas trouvé d'émulateur capable de les faire tourner sur Mac.

Yoshi island jamais réussi a le faire fonctionner... entre autre.

Avec BSNES, ça marche !

Little Samson
1992, Taito




Par une terrifiante nuit d'orage, un mystérieux château jaillit du sol, accompagné d'éclairs qui déchirent le ciel. Afin d'élucider cette affaire, le roi envoie trois de ses plus valeureux soldats y enquêter. Hélas, tous seront balayés d'une chiquenaude par un sorcier maléfique, bien décidé à faire du grabuge en ces terres. Poussé à bout, le roi tente sa dernière chance : convoquer quatre guerriers d'exception. C'est là que vous intervenez. Autant l'avouer tout de suite : en me faisant archéologue de la ludothèque de la NES, mon but était de parfaire ma culture 8 bits, mais surtout de m'éclater en découvrant des perles honteusement méconnues. Little Samson est indubitablement de celles-ci.



Vous avez bien lu, j'ai dit "quatre" guerriers. C'est la principale force du gameplay de ce jeu de plates-formes atypique, qui est de vous permettre de passer à l'envi d'un personnage à un autre. Voici une brève présentation du quatuor. Samson est, semble-t-il, le leader de l'équipe. Son attaque consiste à envoyer des rochers devant lui, et il possède la capacité étonnante de s'accrocher sur toutes les parois, ainsi qu'aux plafonds. Ensuite vient le Dragon, qui a un jeu nettement plus aérien. Il se défend en crachant des boules de feu dont la trajectoire est recourbée (utile si on sait s'en servir), et peut même charger son tir pour envoyer une salve plus dévastatrice. Sa principale qualité est de pouvoir léviter à une altitude constante pendant un certain temps, un peu à la manière de Firebrand dans la série des Gargoyle's Quest. Il ne peut pas s'agripper aux murs, cependant ; mais il est le seul à ne pas déraper sur les surfaces verglacées. Le troisième larron est le Golem. Ce personnage est lent et son aptitude de saut limitée, ce qu'il compense par une force offensive hors-norme et un important nombre de points de vie. C'est clairement le tank du groupe. Son coup de poing, sa seule arme, est de faible portée mais peut être effectué vers le haut ou le bas, ce qui s'avère très pratique. A noter qu'il est le seul à pouvoir arpenter les surfaces à pics sans se blesser. Last but not least, la Souris est en apparence chétive, du haut de ses deux malheureux points de vie. Mais ne vous y méprenez pas, car c'est un allié extrêmement précieux. Elle peut larguer jusqu'à trois bombes d'une puissance redoutable, son agilité, sa vitesse et sa hauteur de saut sont remarquables, et à l'instar de Samson, elle peut se mouvoir sur toutes les parois, plafonds y compris. Du fait de sa petite taille, certains passages étroits ne peuvent être empruntés que par elle, ce qui représente un atout à ne pas négliger.



Une équipe de choc donc, qui brille grâce à la disparité et la complémentarité de ses membres. Mais par-dessus le marché, figurez-vous que le game design est suffisamment ingénieux pour tirer parti des spécificités de chaque héros, permettant à tous de se rendre indispensables à diverses occasions. A titre d'exemple, le palais de glace est à l'avantage du Dragon, le seul à ne pas glisser. Le Golem vous sauvera quand les sols seront recouverts de pics, tandis que Samson et la Souris seront privilégiés lors des phases de grimpette. Le choix de personnage le plus judicieux n'est pas toujours aussi évident, il ne faut donc pas hésiter à switcher régulièrement afin de se familiariser avec tous les membres de la smala Samson. Il existe souvent plusieurs solutions pour se sortir de telle ou telle situation étant données les innombrables possibilités de gameplay qui s'offrent à nous : vais-je passer par le plafond pour éviter les ennemis ? Ou bien vais-je plutôt franchir cette zone en planant avec le Dragon ? De nombreuses fantaisies sont permises. Les boss qui ponctuent chaque niveau feront eux aussi appel à votre astuce afin de deviner quel héros sera le plus adapté, tout comme le level design inventif des niveaux. Je me rappelle avoir été particulièrement impressionné par l'un des stages où des plates-formes vertes et rouges devenaient invisibles tour à tour, preuve que l'architecture du jeu regorge de trouvailles inattendues. Rien qu'avec un quatuor de guerriers possédant chacun leur propre style de gameplay et un game design innovant et exploitant à fond chaque perso, Little Samson est une grande réussite.



Comme la plupart des jeux de plates-formes de son époque, le hit de Taito est une succession de niveaux, à un détail près toutefois. Afin que le joueur se fasse la main avec les quatre héros, on commence par enchaîner quatre niveaux-tutoriels mettant en scène chacun d'entre eux, séparément. Ce préambule est une attention admirable, d'autant que les quatre stages peuvent être parcourus dans l'ordre souhaité. Une fois tous les protagonistes réunis, l'aventure, la vraie, peut commencer. En termes de réalisation graphique, les environnements sont agréables, variés et souvent détaillés. Très joli pour de la NES. Pour les musiques, il y a une subtilité : le thème joué ne dépend pas du niveau en cours mais du personnage actuellement utilisé (sauf pour les derniers stages, qui possèdent leur propre bande-son). Un choix intéressant d'autant plus que les airs sont bons, mais qui finit par lasser à force d'entendre les quatre mêmes musiques. Le bestiaire est satisfaisant et atypique, quoiqu'un peu limité ; on y retrouve de la dark fantasy (yeux volants, crânes, squelettes et sorciers) ainsi que d'autres bestioles, des plantes vénéneuses et des mini-dragons entre autres. Plutôt sympa même si on peut déplorer quelques redites d'un niveau à l'autre. Les boss, assez nombreux, sont loin d'être anecdotiques et exigent un minimum de rigueur. Comme dit plus haut, découvrir le personnage le plus à même de le vaincre est déjà un grand pas.



Quant à la difficulté du jeu, elle a le bon ton d'être très progressive. Si les premiers stages ne posent pas de souci, les niveaux plus avancés vous donneront du fil à retordre, c'est certain. De quoi encourager une connaissance parfaite et une maîtrise totale de toute l'équipe. Rien de follement insurmontable néanmoins, notamment grâce aux quelques items précieux disséminés aux alentours, ou plus rarement droppés par les ennemis. Les cœurs remontent votre jauge de vie, tandis que les orbes de cœur l'accroîtront de deux unités (jusqu'à une certaine limite). Chaque héros peut également transporter une unique potion, utilisable à tout moment pour récupérer sa santé en intégralité. En effet, les quatre protagonistes disposent tous de leur propre barre de vie, de capacité variable (la plus élevée pour le Golem et la plus faible pour la Souris). Little Samson a également l'intelligence de proposer un mode Easy et un mode Normal, avec deux principales différences. Premièrement, en Normal seulement, si au cours d'un niveau vous perdez un héros (autre que Samson), celui-ci ne sera plus disponible à votre prochain essai, jusqu'à ce que vous terminiez le niveau en question. Prudence est donc de mise car se retrouver uniquement avec Samson est très délicat. Mais surtout, il n'y a qu'en mode Normal que les derniers niveaux du jeu seront disponibles, ainsi que le véritable boss final et le bon dénouement de l'histoire. Mais prenez garde : dans le dernier palais, chaque perso perdu (à l'exception de Samson) le sera définitivement, ce qui rend la vraie fin du jeu assez ardue. Heureusement que l'on a la possibilité de continuer, ce qui fait revenir nos alliés morts au combat.



Tout compte fait, que dire du hit de Taito ? Tout simplement que c'est un jeu de plates-formes hors du commun, avec des mécanismes de gameplay particulièrement solides autorisant des styles de jeu très divers. Le level design et les boss s'y prêtent très bien qui plus est. Ma foi, il n'y a pas grand-chose à regretter, sauf le fait que certaines situations ont tendance à se répéter, mais c'est du pinaillage. Avec de surcroît une vingtaine de niveaux variés et soignés, lui assurant une durée de vie honorable, Little Samson n'a pas à rougir de la comparaison avec les Super Mario Bros., les Mega Man ou d'autres grands titres de la NES. C'est une petite merveille, point barre. A essayer de toute urgence !

Un classique celui-ci !

apres avoir essayé pas mal de jeux, je crois que je suis pas un retro gamer dans l'ame
hormis 1 ou 2 jeux , genre zelda 3 mais que je connais par coeur, le reste à tendance à me gonfler tres vite quand même

T'es nul

TWIN a écrit:Un classique celui-ci !

Tu connaissais ?

jack skellington a écrit:apres avoir essayé pas mal de jeux, je crois que je suis pas un retro gamer dans l'ame
hormis 1 ou 2 jeux , genre zelda 3 mais que je connais par coeur, le reste à tendance à me gonfler tres vite quand même

C'est dommage ça. Il y a pourtant tellement de bons jeux !

Le Hulk a écrit:

TWIN a écrit:Un classique celui-ci !

Tu connaissais ?

Oui !

C'est drôle, quand j'étais gamin, je le confondais tout le temps avec un autre petit classique, Little Nemo. Je n'avais pas de NES donc j'avais du y jouer chez des amis ou dans de la famille. Je me revoie également éplucher mes numéros de Nintendo Player à chaque nouveau test. Ca y est, j'ai la fibre nostalgique...

Tiens, Rémy, comment sélectionnes-tu les jeux que tu essaies ? Au hasard ou tu regardes des classements sur certains sites ?

TWIN a écrit:

Le Hulk a écrit:

TWIN a écrit:Un classique celui-ci !

Tu connaissais ?

Oui !

C'est drôle, quand j'étais gamin, je le confondais tout le temps avec un autre petit classique, Little Nemo. Je n'avais pas de NES donc j'avais du y jouer chez des amis ou dans de la famille. Je me revoie également éplucher mes numéros de Nintendo Player à chaque nouveau test. Ca y est, j'ai la fibre nostalgique...

Génial ! Tant mieux pour toi, Samson et Nemo ne sont pas très connus. J'ai un peu essayé le Nemo, je prévois d'y jouer plus longuement un de ces quatre car le peu que j'en ai vu m'a plu.

TWIN a écrit:Tiens, Rémy, comment sélectionnes-tu les jeux que tu essaies ? Au hasard ou tu regardes des classements sur certains sites ?

Merci de demander !

L'émulation NES, je m'y étais déjà plus ou moins mis il y a quelques années, pour découvrir les grands classiques. Les Castlevania, Mega Man, Ninja Gaiden, Zelda et j'en passe. Mais il y a quelques mois maintenant, j'ai vu cette vidéo qui m'a vraiment invité à plonger plus sérieusement dans la ludo de la console. Les jeux présentés ainsi que ceux mentionnés dans les commentaires m'ont permis de réunir une bonne quarantaine de titres. Pour le reste, je me suis inspiré de classements de jeux NES, et aussi des speedruns qui traînent sur SDA ou tasvideos. Avec tout ça, je me suis rapidement fait une collec' de plus de trois cents jeux.
J'ai aussi pas mal filtré selon mes préférences, par exemple, j'aime beaucoup la plate-forme et les jeux d'action, et un peu moins les jeux de sport ou de baston.

C'est quand même fou tout ce qu'il y a à faire sur cette console !

Sympa la vidéo, j'ai téléchargé les jeux qu'il me manquait sur les dix présentés.

300 jeux, c'est pas mal... J'en suis à environ 500, mais toutes consoles confondues !

Adventures of Lolo
Hal Laboratory, 1989




Laissons de côté les sempiternels jeux de plates-formes et d'aventure un moment, car n'oublions pas que certains des classiques de la NES ont choisi une autre voie. Adventures of Lolo est un jeu de réflexion dérivé des Eggerland qui nous est offert par Hal Laboratory, plus connu pour être responsable de la série des Kirby et des Super Smash Bros. Ici, vous incarnez Lolo, une espèce de boule de gomme bleue sur pattes partie délivrer son amie Lala des griffes de l'ignoble Roi des démons. Un scénar bateau par excellence, parfait prétexte pour vous faire arpenter les cinquante énigmes d'un immense château.
L'objectif, qui demeure le même dans l'ensemble des stages du jeu, est simple. Vous devez ramasser tous les cœurs présents dans la salle, ce qui déverrouillera le coffre ; vous n'avez alors plus qu'à vous saisir du joyau dissimulé à l'intérieur pour faire disparaître tous les ennemis à l'écran et ouvrir la voie menant au niveau suivant. Finger in the nose ? Peut-être un peu au début, mais il ne faut pas s'y méprendre : en dépit de son apparence naïve et enfantine, Adventures of Lolo regorge de pièges vicieux et de trouvailles de gameplay subtiles qui ne manqueront pas de solliciter abondamment votre matière grise ! Ainsi, il convient de connaître parfaitement tous ces mécanismes qui vous mèneront, non sans mal, à la résolution de l'énigme. Voyons tout ça d'un peu plus près.



La poignée de créatures présentes dans le jeu sera votre principal souci. Les salamandres et les crânes sont immobiles et inoffensifs jusqu'à ce que vous ayez récupéré le dernier cœur, après quoi les premières vous arroseront de boules de feu dès que vous passerez sur leur ligne de tir, tandis que les seconds se lanceront à votre poursuite. Les têtes de méduse, quant à elles, vous assassinent immédiatement dès que vous vous trouverez aligné avec elles, horizontalement ou verticalement. Il en existe une variante plus redoutable, Don Medusa, qui patrouille sur une ligne ou une colonne, inlassablement. Quelques autres existent mais se rencontrent plus occasionnellement, comme l'espèce de gremlin qui s'endort dès qu'il entre en contact avec Lolo, devenant ainsi un mur infranchissable. Tous ces ennemis sont autant de pièges mortels, mais il ne faut pas désespérer pour autant, car le niveau renferme toujours de quoi se défendre et sécuriser son chemin jusqu'au joyau. Tout d'abord, quasiment tous les stages recèlent des blocs que notre petit héros peut pousser (mais pas tirer, attention) ; leur principal intérêt est de servir de bouclier contre les tirs ennemis, donc entre autres de passer librement devant les viles têtes de méduse. En outre, certains cœurs octroient deux projectiles magiques à Lolo, qui permettent de transformer la plupart des ennemis en œuf, qu'il sera possible de pousser. Celui-ci a la même utilité que les blocs, mais il faut faire vite car l'œuf ne tarde pas à se fissurer et à laisser échapper la créature emprisonnée. Enfin, quelques capacités spéciales sont disponibles dans certaines énigmes : dès que Lolo a rassemblé assez de cœurs, il peut créer un pont d'une case au-dessus de l'eau, modifier le sens d'un socle fléché ou briser un rocher, selon les cas.



Comme l'a laissé présumer la phrase précédente, les niveaux ne sont pas composés que d'ennemis : le décor et le level design contribuent largement à la complexité des énigmes. Effectivement, la nature du terrain a une certaine importance. Par exemple, les arbres vous bloquent vous et vos projectiles, mais pas les tirs ennemis ; les rochers toutefois sont complètement infranchissables. L'eau obstrue également votre avancée, mais il y a une astuce : jetez-y un œuf et vous pourrez créer un passage ; il est même possible que l'œuf soit emporté par le courant, vous entraînant dans une autre portion du niveau. Le sable vous ralentit mais n'entrave pas les ennemis, ce qui en fait un terrain risqué surtout si ceux-ci sont actifs. Néanmoins, l'herbe bloque totalement vos adversaires, vous seul pouvez vous y aventurer. Enfin, certaines cases sont parfois fléchées, vous empêchant d'y accéder si vous vous dirigez dans le sens contraire à celui indiqué.



On a donc affaire à un jeu de réflexion plus compliqué qu'il n'y paraît, mine de rien. Et si les premiers stages ne posent aucun problème, les suivants se révèleront être de plus en plus corsés. Soyez sûrs que la dernière quinzaine d'énigmes vous demanderont pas mal d'efforts, car la difficulté est bien réelle. Ce qui me plaît le plus dans ce jeu, c'est qu'au delà des mécanismes que j'ai présentés plus haut, Adventures of Lolo propose bon nombre d'astuces de jeu pour les exploiter correctement. Par exemple, il peut être indispensable de ne pas se ruer sur les cœurs disponibles tout de suite mais de les garder pour la fin, car certains ennemis ne deviennent actifs que lorsque tous les cœurs sont réunis. En parlant des cœurs, il est important de savoir qu'ils bloquent les tirs des têtes de méduse, au même titre que les blocs ou les rochers ; autre raison pour ne pas se jeter dessus de prime abord. Enfin, figurez-vous qu'il est possible de placer les blocs à la demi-case près, et que les têtes de méduse seront inoffensives si seulement la moitié de leur ligne de tir est obstruée. Idéal pour se protéger contre deux d'entre elles à l'aide d'un seul bloc. Eh oui, les principes fondamentaux du jeu donnent lieu à des idées surprenantes de subtilité, pour notre plus grand plaisir. Certains aspects sont malheureusement plus regrettables : on ne peut pas savoir à l'avance quels cœurs donnent des projectiles, ni le parcours que va emprunter un œuf jeté à l'eau, ce qui nécessite parfois d'effectuer quelques coups d'essai avant d'obtenir toutes les informations utiles à la résolution d'une énigme. Toutefois, le jeu a le bon ton d'offrir des continues illimités (heureusement car on ne dispose que de cinq vies, et elles partent vite), la possibilité de se suicider instantanément et de recommencer le niveau en cas d'erreur, et des passwords de quatre lettres seulement, ce qui est suffisamment rare pour être signalé.



En conclusion, Adventures of Lolo n'a l'air de rien au premier abord, mais il ne cesse d'étonner par la suite en exposant petit à petit ses mécanismes de gameplay, de plus en plus malins et inattendus. On peut évidemment déplorer le manque total de renouvellement des graphismes ou le fait que l'unique musique, guillerette et mignonne au possible, tourne en boucle et lasse rapidement. Des défauts relativement maigres face à l'inventivité du soft, qui figure parmi les trésors des jeux de réflexion de la NES. Culte, les amis. Ah, j'oubliais : il s'agit seulement du premier volet d'une trilogie ! Les deux autres opus sont par ailleurs nettement plus ardus, à réserver aux amateurs d'aspirine...

J'adore ce truc hyper prise de tête

TWIN a écrit:J'adore ce truc hyper prise de tête

Héhé ! Moi aussi !

On accroche très vite à Adventures of Lolo, car la marge de progression est énorme. Quand les énigmes sont balèzes, on ressent une vraie satisfaction en en venant à bout. J'ai fini les deux premiers volets, je suis en plein dans le 3 là. Et c'est de plus en plus diabolique.

Ah ouais t'es courageux quand même

Adventures of Lolo 2
1990, Hal Laboratory




Dans cette suite aux pérégrinations de la boule de gomme bleue partie délivrer la boule de gomme rose, Hal remet le couvert avec un nouveau scénar tout aussi bidon que le précédent : Lala a une nouvelle fois été kidnappée par le Roi des démons, et Lolo doit escalader une tour dorénavant (et non plus un château, quel changement) pour délivrer sa dulcinée. Nouveau prétexte pour parcourir les cinquante énigmes inédites proposées dans ce second opus, qui s'avère nettement plus retors que l'original.



A première vue, pas grand-chose de neuf sous le soleil. Les bons vieux cœurs, têtes de méduses et autres Don Medusa vous attendent dans ce deuxième volet, et fonctionnent de la même façon qu'auparavant. Certaines créatures ont subi un léger remaniement de sprite pour marquer le coup, mais les mêmes décors qu'à l'accoutumée sont encore réutilisés ici, ce qui ne dépaysera pas le moins du monde les habitués à la série. A partir de ce constat, il n'y a qu'un pas pour déclarer ce titre comme un vulgaire Adventures of Lolo 1.5. Cela ne serait pas tout à fait faux, il faut bien le reconnaître, mais ce qui importe, c'est que de réelles nouveautés sont présentes lorsqu'on observe de plus près.



Le changement le plus évident est le redressement de la difficulté. Histoire de bien remettre sur les rails le gamer chevronné qui aura su triompher des premières aventures de Lolo, cette suite le confrontera bien plus rapidement à des énigmes relativement corsées, à tel point que le niveau d'exigence de la fin du premier opus sera déjà atteint à la moitié du deuxième. Pas de panique pour le néophyte toutefois, car contrairement à son prédécesseur, Adventures of Lolo 2 propose un tutoriel enseignant les concepts de base, pour peu que l'on laisse mijoter l'écran-titre quelques instants sans se ruer sur le bouton Start. Toutefois, les tactiques avancées ne sont pas dévoilées, afin de laisser le joueur se dépatouiller seul dans les stages les plus redoutables. Lorsqu'on progresse suffisamment dans le jeu, on découvre quelques nouvelles techniques assez inattendues et particulièrement difficiles à deviner. Par exemple, le respawn relocation consiste à faire réapparaître un ennemi ailleurs qu'à son emplacement d'origine, en déplaçant un bloc sur ce dernier après s'être débarrassé du monstre. Très subtil. De même, figurez-vous que lorsqu'un pont est créé sur de la lave, il disparaît rapidement, de quoi vous stresser davantage. Finalement, quelques belles surprises attendent le joueur qui aura su persister jusqu'au sommet de la tour : les cinq derniers stages se déroulent dans un château perché sur un nuage, ce qui donne (enfin !) lieu à un changement de décors pour la fin de l'épopée. Cerise sur le gâteau : pour une fois, le jeu nous permet d'affronter réellement le Roi des démons en guise de boss final ! Ce combat singulier est d'une facilité déconcertante, mais il a le mérite de varier les plaisirs et de donner à ce second opus une conclusion digne de ce nom.




Il ne fait aucun doute que Adventures of Lolo 2 ne révolutionne pas la saga, mais il maîtrise à fond son sujet. Carrément plus dur que l'original, cette suite propose même certains stages plus exigeants par l'exécution de la solution que par la recherche de la solution elle-même : je pense notamment aux fois où il faut passer devant une tête de méduse pile quand une créature obstrue sa ligne de tir, ce qui nécessite un timing rigoureux. Quant à la musique, dommage qu'elle soit encore plus guillerette et entêtante que précédemment, mais elle a un certain charme à vrai dire. Au finale, il s'agit d'un opus indispensable pour les fans de Lolo, qui démontre que le concept du jeu est très solide et peut donner lieu à des énigmes toujours plus tordues et inventives. De surcroît, sachez que quatre stages "Pro" existent, accessibles uniquement via des passwords spéciaux. Ils sont d'une complexité démentielle, soyez prévenus !

Au vu des deux tests précédents, je vous laisse deviner quel sera le prochain jeu traité.

Mais pas tout de suite, faut déjà que je le finisse.

Je m'aperçois avec horreur que Kirby n'est pas le seul représentant de son espèce immonde. OMG !