[NES] Les classiques 8 bits

Vance a écrit:Je m'aperçois avec horreur que Kirby n'est pas le seul représentant de son espèce immonde. OMG !

Kirby et Lolo proviennent du même studio en plus !

http://cinemassacre.com/2013/04/09/nes-deathblows/

Devinez à quel jeu appartiennent ces boss de fin !
Au premier visionnage, j'en avais trouvé une trentaine, et avec un peu de recherche je suis arrivé à 41 sur 50.
Il me manque : 4, 16, 20, 22, 35, 37, 42, 43 et 47. Si jamais vous les trouvez, je suis preneur !
A noter que je ne suis pas absolument sûr pour certains.

Un bon test de votre culture NES.

Ninja Crusaders
1990, Sammy Studios




L'incontournable Ninja Gaiden, sorti en 1989, a décidément fait forte impression dans le petit monde déjà bien peuplé des jeux de plates-formes/action à défilement horizontal. Il ne faut donc pas s'étonner de constater la profusion de softs sur NES mettant en scène des ninjas sortis au cours des années suivantes ! Même s'il est loin d'atteindre l'excellence du hit de Tecmo, Ninja Crusaders a le mérite de nous pondre un scénar burné : une horde de créatures venues de nulle part a débarqué au Japon, berceau des Ninjas, les dépossédant de leur territoire. Ceux-ci, alors exilés, envoient deux élus au pays afin de venger leur peuple et décaniller les affreux cyborgs aliens. Classe.



Divisé en cinq mondes de deux ou trois niveaux ponctués par un boss, le jeu de Sammy Studios adopte une formule pour le moins conventionnelle. Mais ne vous y méprenez pas, les environnements parcourus sont (presque) tous différents : on commence notre excursion dans une ville délabrée, puis on aboutit à une forêt, en passant par les inévitables cavernes ; du classique en somme. Les niveaux au-delà font preuve de plus de fantaisie : palais de glace, décors asiatiques, et même le pont d'un porte-avions (on va y revenir) ! Bien que la qualité des graphismes soit quelconque et laisse quelque peu à désirer, les développeurs ont fait l'effort de varier les arrière-plans, ce qui rattrape le coup. Côté sonore, le résultat est assez pauvre et les samples qui bouclent au bout de quinze secondes lassent rapidement. En matière de jouabilité, Ninja Crusaders dévoile un gameplay simple et efficace dès le premier contact : la vitesse du personnage est idéale, et les sauts s'enchaînent sans souci ; on a donc affaire à une maniabilité tout à fait familière et maîtrisée, c'est sans doute le point fort du soft.



Le bestiaire est quant à lui relativement éclectique : les cyborgs bipèdes constituent le fretin de base, régulièrement accompagné d'une faune pour le moins hostile. Les têtes de méduse (statiques, ouf, pas comme dans Castlevania), poissons belliqueux et autres nuisibles volants ne manqueront pas de vous harceler, et ce d'autant plus qu'on avance dans l'aventure. En effet, la mobilité des ennemis a tendance à s'accroître au fil des niveaux, et les insupportables robots sauteurs vers la fin du jeu sont franchement balèzes à éviter. Vos fidèles shurikens seront votre armement de base, toutefois les divers stages sont remplis de power-ups vous proposant un autre joujou, pour un total de quatre. Ainsi, les étoiles de ninja et le fléau ont l'avantage de la longue portée mais pêchent en termes de force de frappe. A contrario, l'épée et le bâton sont bien plus dévastateurs mais nécessitent évidemment d'être à proximité de votre cible. Néanmoins, à mon humble avis, l'énorme écart de puissance donne clairement l'avantage au bâton, dont les dégâts sont huit fois supérieurs à ceux des armes faibles, vous permettant de ne faire qu'une bouchée des boss. Par ailleurs, ces derniers n'ont rien de mémorable, à part peut-être le boss final, nettement plus dur et possédant deux formes distinctes. A propos, pour une raison qui m'échappe, l'épée et le bâton deviennent pratiquement aux abonnés absents après le monde 3, prenez donc garde à ne plus attraper d'arme une fois passé ce cap, sous peine de perdre votre précieux bâton.



Concrètement, les aspects présentés ci-dessus sont des concepts plutôt classiques pour un jeu du genre. La valeur ajoutée de Ninja Crusaders, c'est la possibilité de se métamorphoser en un animal redoutable, choisi en fonction de l'arme en votre possession. Pour ce faire, vous devez maintenir B et Select pendant deux secondes (impossible à deviner, je n'étais même pas au courant de ça quand j'ai fini le jeu la première fois). Une fois la commande réalisée, vous pourrez incarner soit un tigre véloce mais n'attaquant qu'au contact, soit un scorpion au dard flexible, soit un oiseau inoffensif mais idéal pour survoler les gêneurs, ou encore un dragon féroce. Ce dernier dépote, il transforme carrément le jeu en un vrai shoot'em up ! Une idée fraîche plutôt bienvenue qui allège quelque peu la difficulté générale du soft, assez élevée vers la fin. Autre feature inattendue : si vous attrapez une arme que vous possédez déjà, cela vous octroiera une vie supplémentaire. Toujours utile, même si le jeu nous gratifie de continues infinis, rendant l'expérience plus agréable. Enfin, sachez que dans sa grande bonté, Sammy Studios a inclus un mode deux joueurs en simultané ! Parfait pour dessouder du cyborg avec un pote.



Ninja Crusaders est en fin de compte un jeu moyen, reprenant une formule éculée mais agrémentée de quelques bonnes initiatives, j'ai nommé les transformations en animaux, qui ajoutent du piment à l'ensemble. Le côté artistique n'est certes pas tout à fait au top, mais la jouabilité de bonne facture permettra au joueur de s'amuser quand bien même. Toutefois, j'accorde une mention spéciale au traitement ridicule de la perspective sur le niveau du porte-avions (le 4-1) : les parties du navire plus éloignées, logiquement vers l'arrière-plan, sont considérées comme des plates-formes à part entière, situées au-dessus de celles du premier plan, rendant le stage confus et parfois inintelligible. Drôle mais idiot. En clair, cette nouvelle aventure ninja-esque est loin d'être parfaite mais elle a néanmoins suffisamment d'atouts pour séduire les amateurs du genre.